Influenceurs, créateurs, blogueurs : plus de talent, moins d’influence
La bonne visibilité du tourisme sur les médias sociaux s’est un peu compliquée ces dernières années, avec la problématique de l’incarnation. Toucher les futurs voyageurs avec de jolies photos n’est plus suffisant. Le public veut voir, entendre, sourire et s’émouvoir. Il veut valider l’expérience par avance, se rassurer pour faire le bon choix, se projeter à travers un récit humanisé qui lui inspire confiance.
Les marques se sont naturellement tournées vers les blogueurs et les influenceurs pour répondre à cette attente, se raconter autrement et dépoussiérer leur image. Ces talents ont une excellente compréhension des communautés, et de la manière dont les internautes réagissent. Ils touchent de nouvelles cibles, avec un pouvoir de recommandation variable mais indéniable. Face caméra, souvent drôles et détendus, ils traduisent le discours des annonceurs en une nouvelle forme de narration. Grâce à leurs audiences, ils favorisent la découvrabilité, la considération et la fidélisation.
Des pratiques douteuses ont malheureusement entamé la confiance des annonceurs, notamment sur la crédibilité des personnes touchées. Des partenariats en série et un manque de sincérité ont lassé les communautés. Le trou d’air est incontestable, et pourtant : le public suit toujours.
Où en sommes-nous donc ? Le marketing d’influence est loin d’être dépassé. Il s’est simplement structuré, raisonné, et nous croyons fermement en son efficacité. La principale question que doivent se poser les marques consiste à dissocier la création de contenus de la recherche de visibilité. On ne parle d’ailleurs presque plus d’influenceurs mais de créateurs.
Les collaborations reposent désormais en majorité sur la production de contenus incarnés. Les communautés n’ont pas disparu et la popularité est toujours un atout, mais l’amplification a changé de main. Les marques doivent aujourd’hui promouvoir elles-mêmes les contenus produits, pour avoir la certitude de toucher les bonnes personnes grâce à des campagnes ciblées.
Dans cette logique, nous misons davantage sur les micro-influenceurs, les photographes et vidéastes de talent et les ambassadeurs locaux. Ils ont toute leur place dans notre vision du marketing d’influence aujourd’hui, constituée d’opérations créatives et ingénieuses, qui répondent aux attentes des audiences.
L’implication de ces créateurs est un plaisir. Les résultats sont extrêmement satisfaisants et les indicateurs le montrent. Leurs contenus pérennes remplacent l’éphémérité de quelques stories. Leur sincérité renforce la crédibilité. Leur bienveillance éclipse l’égo un peu surdimensionné de certaines stars.
A l’heure où nous cherchons à nous projeter dans une immersion ultra-réaliste de nos vacances, sommes-nous tous amenés à devenir reporters ? Nous en prenons en tout cas le chemin, avec le succès des avis augmentés : de nouvelles formes de storytelling sur les plateformes, qui racontent, photos et vidéos à l’appui, l’expérience vécue. Le live shopping cartonne aussi, tandis que certaines marques ne font appel qu’à des nano-influenceurs, dont l’engagement est très élevé.
Incontestablement, le marketing d’influence se renouvelle et devient de plus en plus stratégique.
Rémunération, stratégie, casting, contractualisation… vous vous posez des questions sur cette thématique ? Je vous propose d’en parler tous ensemble à CM on the Beach !
RDV jeudi 30 septembre à 15H avec Nathalie Dalmasso (CRT Côte d’Azur) pour l’atelier M37 !
Nicolas de Dianous, Directeur Associé de We Like Travel – nicolas@weliketravel.fr
Article rédigé par notre partenaire We Like Travel.